Études et formation : l'Afrique, un marché prometteur pour les grandes écoles françaises

Publié le 20/02/2019 | Thierry Roland Simen

Congo, France

La vague d'expansion des grands établissements de l'Hexagone sur le continent noir, après l'Asie, pourrait être une alternative pour les étudiants africains peu fortunés pour poursuivre leurs études en France.

C'est le cas de HEC, Essec, Centrale ... présents désormais au Maroc, au Sénégal et en Côte d'Ivoire.  Selon le cabinet Paxter, le nombre d’étudiants en Afrique devrait passer de huit à trente millions d’ici à 2030. Or, de nombreux pays africains souffrent d'un déficit de formations supérieures. Les écoles publiques ou privées françaises ont saisi cette opportunité pour essaimer des campus ou des bureaux de représentation en Afrique.

Le Maroc est devenu la première destination, avec une dizaine de grandes écoles françaises (Centrale, l’Ecole des mines, Essec, Insa, Université Paris-Dauphine... ). Ce pays joue habilement la carte du trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, attirant de nombreux étudiants subsahariens dans ses universités et ces écoles, en espérant se positionner comme un hub pour la formation universitaire en Afrique. Le diplôme français reste un parchemin envié et monnayable pour ces derniers. Par exemple, un tiers des étudiants de l'école Centrale de Casablanca vient d'Afrique subsaharienne.

La formation des futurs cadres africains fait partie de la stratégie marocaine d’influence en Afrique. L’Agence marocaine de coopération internationale vient d’annoncer une augmentation du nombre de bourses accordées aux étudiants subsahariens.  Le Sénégal et la Côte d'Ivoire attirent également les établissements français et bon nombres d’étudiants en provenance des pays d’Afrique de l’ ouest. C'est le cas de HEC, qui vient d’ouvrir un bureau à Abidjan. Cette école forme en Afrique du Sud, au Kenya à Madagascar et au Maroc.

Un diplôme d'une grande école française est toujours un must sur un CV. Sciences-Po va inaugurer son premier bureau de représentation à Nairobi, au Kenya. L’ESIEE, école d’ingénieurs française, possède deux campus en Afrique du Sud, au Cap et à Pretoria. Les partenariats entre établissements du nord et du sud de la Méditerranée se multiplient. Une école de cybersécurité à vocation régionale a été inaugurée le 6 novembre 2018 à Dakar, pour accompagner la montée en puissance de l'internet africain. L'établissement permettra de lutter contre le piratage informatique.

Par le biais du programme européen eramus + l'Afrique attire les étudiants français et européens, qui font leurs stages internationaux sur le continent "où convergent tous enjeux contemporains". Les universités américaines ou chinoises renforcent, elles aussi, leur présence pour former la nouvelle jeunesse africaine et repérer les meilleurs talents.

Source: www.adiac-congo.com

Thierry Roland Simen


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