France/Le gouvernement lance sa stratégie nationale biodiversité à l'horizon 2030

Publié le 17/03/2022 | La rédaction

France

Trois premier axes d'intervention sont identifiés : la protection et la restauration de la nature, l'accompagnement de la transition écologique des activités humaines les plus néfastes, et le soutien à l'évolution d'une société plus en harmonie avec l'environnement. Mais il ne s'agit que d'une première mouture, prévient le gouvernement qui, pour la perfectionner, attend la la COP15 biodiversité.

Après plus d'un an et demi de travaux - plus que prévu -, la France a enfin dessiné sa stratégie nationale à horizon 2030 contre l'effondrement de la biodiversité. Selon les experts, celle-ci est surtout la conséquence du changement d'utilisation des terres, à l'exploitation des ressources (chasse, pêche...), au changement climatique, à la pollution et aux espèces exotiques envahissantes. Mais il ne s'agit que d'une première mouture, prévient le gouvernement qui, pour la perfectionner, attend la la COP15 biodiversité.

Plusieurs fois reportée, cette Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) doit en effet se tenir à Kunming, en Chine, en 2022, à une date encore indéterminée. Elle doit aboutir à la fixation d'objectifs internationaux, que la France veut prendre en compte.

Une "gouvernance interministérielle, au plus haut niveau"

Les principes qui régiront la stratégie française sont toutefois déjà actés : la sobriété, "puisque nous épuisons les ressources de la planète de manière déraisonnable"; la cohérence, entre actions publiques et privées, mais aussi entre échelles nationale, internationale et locale; et le choix de formes "concrètes", "opérationnelles", de mobilisation, a expliqué la secrétaire d'Etat à la Biodiversité, Bérangère Abba. Ce "socle" d'ores et déjà validé par l'exécutif identifie en outre trois premier axes d'intervention : "la protection et la restauration de la nature", "l'accompagnement de la transition écologique des activités humaines les plus néfastes", et "le soutien à l'évolution d'une société plus en harmonie avec l'environnement".

Bérangère Abba promet également une "gouvernance interministérielle, au plus haut niveau" : chaque "pool gouvernemental" devra élaborer une feuille de route biodiversité, et toutes les politiques publiques devront la prendre en compte, a-t-elle expliqué. La stratégie sera en outre accompagnée de cibles et d'indicateurs permettant d'en suivre la mise en œuvre, assure le gouvernement. Autre promesse : la stratégie s'appuiera sur "un dispositif fiscal et financier agile, sur la base des conclusions en 2022 d'une mission d'inspection".

Un "plan de lutte contre les espèces exotiques envahissantes"

De premières actions concrètes ont aussi été annoncées. En premier lieu, dans le cadre de l'axe de "protection et de restauration de la nature", le gouvernement lance en parallèle un "plan de lutte contre les espèces exotiques envahissantes" sur la période 2022-2030. Des espèces animales et végétales introduites par l'homme hors de leur milieu habituel, qui peuvent être porteuses de pathogènes et déséquilibrent les écosystèmes.

Le plan gouvernemental table sur "la prévention et l'action en amont", notamment sur la sensibilisation des particuliers et des structures qui en possèdent, mais aussi sur la consolidation du cadre réglementaire et sur le renforcement des contrôles. Un programme exceptionnel de 500 opérations "coup de poing" va être mis en place de 2022 à 2025. En 2022, il bénéficiera d'un soutien de 1,5 million d'euros du ministère de la Transition écologique.

50.000 hectares de zones humides restaurées d'ici 2026

Dès 2022, le gouvernement s'attèlera aussi à la préservation des zones humides (tourbières, mares, prairies, marais, estuaires, mangroves...), avec l'adoption d'un 4e plan national. L'objectif est notamment de restaurer 50.000 hectares de zones humides d'ici 2026, et d'accompagner 18 sites emblématiques en métropole et en Outre-Mer dont l'un deviendra d'ailleurs un parc national.

30 millions d'euros seront aussi consacrés à la réhabilitation de 55 décharges littorales menacées par l'érosion côtière d'ici 2030, dont trois dès 2022. Dès cette année, un million d'euros devra permette la restauration de deux continuités écologiques parmi les plus dégradées. Et une enveloppe supplémentaire de 500.00 euros contribuera à atteindre l'objectif de 1.000 services civiques dans les domaines de la nature.

Source:    www.latribune.fr


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