Belgique/Lutte contre les inondations : Tubize, l’exemple à suivre ?

Publié le 13/01/2022 | La rédaction

Belgique

A Tubize, certains habitants se sont retrouvés les pieds dans l’eau cet été. Mais ils étaient bien moins nombreux qu’en 2010 ! Cette année-là, la localité avait connu d’énormes inondations. Le centre-ville était complètement sous eau : 1500 foyers sinistrés. Des images qui restent gravées dans la mémoire de nombreux habitants.

Ceux qui n’ont pas vécu le drame peuvent se rendre compte du niveau record des crues grâce à des plaques commémoratives installées à plusieurs endroits dans les rues sous eau à l’époque. Un niveau loin d’être atteint cet été 2020. Il faut dire que, depuis 2010, les autorités locales ont investi et fait de la lutte contre les inondations une priorité. Tubize a créé un échevinat spécifique pour s’occuper de la thématique, une première à l’époque en Belgique. Une de ses missions a été de réaliser un plan de prévention des risques d’inondations.

"Le territoire de la commune a été scanné pour identifier les points noirs", explique Pierre Anthoine, qui occupe le poste d’échevin de la lutte contre les inondations. "L’objectif était d’éviter que l’eau n’arrive dans les rues de Tubize. Il n’y a pas de remède miracle. Chaque point est unique. Il y a des endroits où on a fait des zones d’immersion temporaire, d’autres où l’on réalise une zone d’extension de crue. Parfois il faut juste reprofiler un cours d’eau, pour que l’eau s’évacue plus facilement et éviter des bouchons engendrés par des berges instables."

A côté de cela, la ville a aussi investi dans du plus petit matériel : barrages flottants, sacs de sables, hydro-cureuse. Au total, des dépenses pour plus de 3 millions d’euros dans la lutte contre les inondations.

L’importance de la prévention

Au niveau urbanistique aussi, un code des bonnes conduites a été conçu. Ce document reprend une série de conseils ou d’obligations pour les candidats bâtisseurs.

"Il faut capter l’eau et l’intégrer là où elle tombe", détaille Sabine Desmedt, l’échevine de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire. "Pour y arriver, nous imposons à toute personne qui construit un logement, d’intégrer une citerne de minimum 5000 litres qui puisse récupérer toutes les eaux de pluie afin d’éviter d’aller grossir directement les égouts publics. Pour un permis d’urbanisation (création de lotissement), nous imposons un bassin d’orage dont la capacité est calculée en fonction du nombre d’habitations et des superficies de voiries créées."
Des éléments qui ensemble ont permis d’améliorer la situation. A Tubize, on le dit : ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.

Source:    www.rtbf.be


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