France/Bordeaux Métropole dévoile son schéma de développement économique

Publié le 27/11/2021 | La rédaction

France

Les élus de Bordeaux Métropole ont approuvé vendredi à la quasi-unanimité le schéma directeur qui doit présider aux grandes actions de la collectivité en faveur du développement économique. Traduit en 22 fiches actions se voulant très opérationnelles et doté de moyens spécifiques, il ambitionne de servir un triple objectif de soutien à l’emploi, de transition écologique et de rééquilibrage entre les territoires.

Chi va piano va sano ? Plus d’un an après l’installation du nouvel exécutif métropolitain, Stéphane Delpeyrat, vice-président en charge du développement économique, de l’emploi, de l’enseignement supérieur et de la recherche, a présenté vendredi ses grandes lignes directrices en matière de soutien à l’activité économique. Le temps nécessaire à l’élaboration de cette feuille de route s’explique toutefois par la volonté d’ouverture manifestée par la Métropole, qui a organisé tout au long de l’été des ateliers et des réunions destinées à recueillir l’avis, les points de friction et les vœux des entreprises. « C’est la première fois qu’il y a eu une consultation aussi large », estime Stéphane Delpeyrat. Ses propositions ont fait consensus auprès du conseil métropolitain, dont tous les élus, à l’exception de Philippe Poutou (NPA), ont voté la délibération associée, à l'issue de débats nettement plus apaisés que ceux liés au financement des nouvelles LGV

Ce « schéma directeur du développement économique » se traduit par un ensemble de 22 fiches « opérationnelles », qui dressent autant de plans d’action et de calendriers prévisionnels pour adresser les trois grandes problématiques retenues par la Métropole : créer de l’emploi, soutenir les transitions vers des modèles plus vertueux, et rechercher le rééquilibrage économique des territoires. « Nous souhaitons être très concrets. Les entreprises nous ont dit : soyez lisibles et soyez simples. La lisibilité passe par ces fiches actions, et la simplicité se fera via une ligne de téléphone unique dédiée aux entreprises, et la création d’un portail numérique dédié, ainsi que la mise en partage de données telles que les cartographies du foncier ou de la mobilité », résume le vice-président.

Une attractivité raisonnée

Les leçons liées à la controverse sur la marque Magnetic Bordeaux ont été retenues : la Métropole prévoit bien un plan de communication destiné à promouvoir son économie et ses filières, mais elle promet de l’élaborer dans la droite ligne des nouvelles orientations « responsables » de l’agence Invest in Bordeaux, avec l’optique d’une attractivité raisonnée, n’oubliant pas d’intégrer les territoires voisins. « Notre métropole a la chance de créer beaucoup d’emplois, il faut garder ce dynamisme, commente Stéphane Delpeyrat. Le sujet n’est pas tant d’accueillir plus, mais d’accueillir mieux ». 15 millions d’euros sont prévus pour des prises de participations financières dans des outils de développement du territoire.

Sur le volet territorial, Bordeaux Métropole adopte le principe d’un doublement de ses moyens d’acquisition foncière et immobilière, qui passent à 40 millions d’euros d’ici 2026, et prévoit une enveloppe supplémentaire de 15 millions d’euros pour travailler à la requalification à ou à la mutation des zones d’activité vieillissantes. « Nous avons construit des métropoles où le développement économique se situe d’un côté, le logement et les activités culturelles d’un autre. Il nous faut prendre le problème à bras le corps et construire les zones d’activité de demain », estime Stéphane Delpeyrat.

En parallèle des grandes OIM (Opération d’intérêt métropolitain) Aéroparc et Innocampus, la Métropole confirme par ailleurs son engagement en faveur de la création d’une OIM destinée au développement et à la densification des zones d’activité économique qui jouxtent le territoire du grand port maritime de Bordeaux (GPMB). Baptisée Arc Rive Droite, elle doit également soutenir un objectif de développement de l’économie fluviale, avec des projets tels que l’expansion de CNB (Construction Navale Bordeaux) vers les berges de Lissandre. L’ensemble de ces OIM représentera 250 millions d’euros sur la période 2022/2026 au budget principal, avec l’ambition de contribuer aussi bien au renforcement des filières historiques, comme l’aéronautique spatial défense, qu’au développement de nouvelles, comme la santé autour d’Innocampus.

Sur le volet transformation, 3.000 PME devraient quant à elles pouvoir profiter d’un dispositif de soutien de 20 millions d’euros, fléchés en direction des problématiques de transition écologiques après une phase de diagnostic réalisée par les chambres consulaires.

Faire du MIN un « pôle d’excellence alimentaire »

La feuille de route cadre les contours et le calendrier de la rénovation, programmée de longue date, du MIN Bordeaux-Brienne, pour permettre au marché de gros de développer ses capacités d’accueil tout en l’élargissant à de nouvelles activités, en lien avec les politiques publiques métropolitaines. Une opération d’aménagement à 100 millions d’euros, qui devrait débuter dès 2022 avec les premières actions de préfiguration, conduites de façon tripartite entre la Métropole, la régie du MIN et l’EPA Euratlantique, pour une phase de réalisation envisagée à la mi-2023.

Des moyens dédiés et une gouvernance partagée

Pour mener à bien son plan d’action, Bordeaux Métropole prévoit d’affecter 8 agents supplémentaires aux missions de développement économique, et promet une gouvernance partagée avec l’ensemble des maires concernés – ou leurs adjoints en charge du sujet. « Cette feuille de route n’est pas figée, nous nous adapterons aux retours des acteurs économiques », précise Stéphane Delpeyrat. Deux feuilles de route spécifiques au tourisme et à l’ESS (économie sociale et solidaire) complèteront ce schéma directeur début 2022.

Source:   www.placeco.fr


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