Congo/Genre: les pédagogues invités à contribuer à la réduction des violences en milieu scolaire

Publié le 25/11/2021 | La rédaction

Congo

Les actes de violences en milieu scolaire restent une réalité pour les apprenants dans la plupart des écoles de Brazzaville. La question a été au centre des panels initiés le 24 novembre par l’organisation non gouvernementale « Azur développement », au complexe scolaire lycée de la Révolution.

L’objectif est d’améliorer les connaissances et la compréhension des enseignants sur les formes de violences faites aux femmes et aux enfants, leurs manifestations et conséquences ainsi que les moyens de recours.

L’atelier consiste à vulgariser les dispositifs du cadre juridique de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants auprès des enseignants; présenter les services offerts par le guichet unique d’assistance aux femmes et aux enfants victimes de violence. Il s’inscrit dans le cadre du projet dénommé Protection des femmes et des filles contre les violences basées sur le genre, subventionné par l’Union européenne pour une durée de trois ans. Le projet s’exécute dans les départements de Brazzaville, de la Bouenza et de Pointe-Noire et regroupe le personnel enseignant des écoles primaires, collèges, lycées, les directeurs départementaux, inspecteurs et bien d’autres.

Les communications en panels ont permis aux éducateurs d’acquérir des connaissances sur les causes de violences, les dispositions des Nations unies sur la situation, le cadre institutionnel de la prévention de la violence en milieu scolaire ainsi que des esquisses de réponses aux types de violence.

Le chef de service Orientation et œuvres scolaires à la direction départementale de l’Enseignement pré-scolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Evariste Mondikabeka, a expliqué, dans sa communication sur « Le rôle des enseignants dans la prévention et la réponse aux violences faites aux enfants », la place de l’école, les causes des violences, le cadre institutionnel et a dégagé quelques pistes de solution.  Il a défini l’école comme un univers où l’enfant vient acquérir des connaissances, savoirs scientifiques, techniques et civiques pour le développement de sa communauté et de son pays. Cependant, a-t-il précisé, l’enfant peut rencontrer des obstacles, des freins tant physiques que psychologiques qui peuvent être appelés violences. L’absence des surveillants principaux, de zone et de couloir et le règlement des comptes entre élèves sont aussi les causes de violences, a-t-il expliqué.  A cet effet, l’apprenant a droit et besoin de protection, de sécurité, conformément aux dispositions des Nations unies.

« La protection des enfants contre la violence est impérative en matière de droit de la personne. Ce droit fondamental est traduit par l’engagement de la communauté internationale à le garantir fermement à tous les enfants partout et en tout temps », a-t-il indiqué.

L’orateur a souligné l’importance des décisions prises en Conseil d’administration des établissements qui contribuent à éradiquer les formes de violences au sein des établissements scolaires. Il a émis le souhait aux enseignants de renforcer les services de surveillance, de travailler en étroite collaboration avec les partenaires sociaux, d’interdire l’utilisation des téléphones et le port des armes blanches en milieu scolaire, etc.

La capitaine Tatiana Alda Ondongo Obondo, pour le compte de la gendarmerie nationale, a donné les statistiques des cas de violences faites aux femmes et aux enfants enregistrés en 2020 à Brazzaville.

Au total, 114 cas de violences ont été enregistrés dont 68 femmes et 46 enfants ont été victimes. Au niveau des femmes, dix cas de viol ont été enregistrés, un seul cas de tentative de viol, 22 cas de violences physiques, 27 cas de coups et blessures volontaires et neuf cas d’attentat à la pudeur.

Sur les 46 cas de violences à l’égard des enfants, six ont été de séquestration, dix cas de viol, deux cas pour injures publiques, vingt-deux cas d’attentat à la pudeur et six cas de coups et blessures volontaires.  C'est ainsi qu'il a été recommandé la dénonciation de toutes formes des actes de violences, la sensibilisation des chefs de bloc et quartier afin qu’ils assurent le relais, la sensibilisation des enfants en milieu scolaire, la mise en place des cellules de veille et bien d’autres.

Source:   www.adiac-congo.com


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