Canada/La folie des «Shawi dollars» pour encourager l’économie locale

Publié le 25/11/2021 | La rédaction

Canada

L’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan (CCIS) pour encourager l’économie locale a suscité un tel engouement que l’ensemble des «Shawi dollars» ont déjà été écoulés avant même d’être annoncés au grand public.

Ainsi, le lancement prévu mercredi avant-midi chez Ameublement Paquin s’est transformé en une conférence de presse où il a surtout été question du bilan et de la possibilité de relancer une autre campagne le printemps prochain.

C’est que les «Shawi dollars» avaient d’abord été lancés lors du Gala distinction Desjardins de la CCIS, le 11 novembre dernier, mais à l’approche de l’annonce au public, le bouche-à-oreille des membres a fait son œuvre. Il aura fallu seulement 13 jours pour écouler l’ensemble des 110 000 $ disponibles sous forme de cartes prépayées.

C’est que pour chaque tranche de 25 $, le client reçoit une bonification de 40%. Le montant maximal que les gens pouvaient se procurer était de 300$ et ainsi bénéficier d’une somme de 420$.

Cette majoration est rendue possible grâce à l’implication financière de la Ville de Shawinigan, de la SADC de Shawinigan et de la Caisse Desjardins du Centre-de-la-Mauricie. Au total, ce sont 44 000 $ de plus qui seront mis à la disposition des consommateurs.

Les 154 000 $ en «Shawi dollars» pourront être dépensés dans les 88 commerces participants qui sont répartis dans tous les secteurs de Shawinigan. Ceux-ci seront dévoilés par le biais de différentes publicités au cours des prochaines semaines et un logo sera affiché sur la porte d’entrée des endroits qui acceptent la carte.

«On en a de tous les types et de tous les secteurs d’activité. Ce sont des commerces qui sont catégorisés comme étant non essentiels, donc vous ne retrouverez pas tout ce qui est épicerie. C’était volontaire, pour vraiment encourager les petits commerces du coin», a mentionné Geneviève Racine, la directrice générale de la CCIS.

«Il y a des statistiques qui prouvent que quand les gens arrivent avec un montant dans un commerce, ils vont acheter un montant supérieur à la valeur de la carte. Ça aussi, ç’a une valeur, continue-t-elle. Pour le projet, on parle donc de retombées économiques totales de 215 000 $ pour Shawinigan.»

L’objectif est que l’argent soit dépensé pour la période des Fêtes. On encourage d’ailleurs les gens qui se sont acheté une carte à dépenser l’argent rapidement. Parce que s’ils sont assurés de conserver leur investissement de départ, la bonification de 40% prendra fin au bout d’un an.

La campagne des «Shawi dollars» vise aussi à ce que les consommateurs retrouvent l’expérience de se rendre en magasin après que les mesures sanitaires eurent mis un frein aux habitudes pendant un certain temps. «Nos commerces, ce sont des destinations. Il faut aller vers ces destinations pour les découvrir ou les redécouvrir. Parfois ce sont des commerces que l’on fréquentait régulièrement, mais la pandémie a refait notre mode de consommation», a rappelé la directrice générale de la CCIS.

En magasin, la carte pourra être acceptée avec un NIP ou avec le Paypass. Elle sera également rechargeable pour une prochaine campagne. De plus, grâce à l’application Hello, il sera possible d’avoir accès au solde de la carte.

Cette application permettra également d’obtenir une base de données sur les habitudes de consommation et le profil de la clientèle qui utiliseront les «Shawi dollars» afin d’ajuster la prochaine campagne à laquelle on souhaite élargir la liste des commerçants. «Ce sont des données qui sont vraiment importantes, parce que pour la prochaine campagne, on pourra axer sur différents types de commerce, sur certains groupes d’âge et savoir comment orienter nos publicités», a ajouté le conseiller en développement économique de la Ville de Shawinigan, Frédéric Beaulieu.

Le maire Michel Angers, qui a été l’un des derniers à se procurer des «Shawi dollars», a salué cette initiative pour favoriser l’achat local. «Ce n’est pas d’hier à la Ville de Shawinigan que l’on travaille sur toute sorte de stratégies, publicitaires ou autres, pour inciter les gens de la région à faire de l’achat local, a-t-il rappelé. On ne se cachera pas que le commerce en ligne fait mal. Les Amazon et ces Alibabas de ce monde font mal à notre économie locale. (…) Oui, il peut y avoir du commerce en ligne, mais pourquoi ne pas le faire chez nous? Ça peut fonctionner avec cette carte.»

Source:    www.lenouvelliste.ca


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