Burkina Faso/Éducation : Children Belive organise un forum sur les filles en Afrique de l’Ouest

Publié le 12/10/2021 | La rédaction

Burkina Faso

L’ONG « Children Belive », en collaboration avec African child policy forum (ACPF), a organisé ce lundi 11 octobre 2021 à Ouagadougou, un forum régional de haut niveau sur les filles en Afrique de l’ouest.

Placé sous le thème : « Pour une Afrique favorable aux filles », ce forum se veut une tribune pour appeler à la responsabilité collective et individuelle et surtout à un engagement renouvelé des gouvernements en faveurs des droits et du bien-être des jeunes filles.

Pour la directrice du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de Children Belive, Mavalow Christelle Kalhoule, ce forum a toute sa raison d’être car, selon elle, l’éducation est un important facteur de développement et de paix.
« L’éducation a des effets multiplicateurs sur la santé, la mortalité, les moyens d’existence et d’autre indicateurs de développement et contribue à l’égalité des sexes », a-t-elle laissé entendre.

Mme Kalhoule a affirmé que, selon l’UNESCO, chaque année de scolarisation fait progresser le PIB de 0.37% (UNESCO 2011). Si l’ensemble des adultes avaient fait des études secondaires, la pauvreté diminuerait de près 2/3, toujours selon l’UNESCO 2017.

Elle a réitéré la promesse de Children Believe à tenir ses engagements qui sont de faire de l’éducation son cheval de bataille et de poursuivre la collaboration avec les gouvernements et les autres partenaires de développement de la sous-région.
La représentante des filles de l’Afrique de l’Ouest, Faridatou Kenza Zanné (élève en classe de première D) dit espérer que ce présent forum ne soit pas comme beaucoup d’autres où l’on ne fait que juste parler. Elle souhaite que les représentants des différents gouvernements prennent note en vue de concevoir de meilleurs plans pour les filles.

« Nos gouvernements doivent investir de l’argent dans ce que nous voulons. Ils doivent prendre soin de nous et payer pour notre bonne santé, notre bonne éducation, pour créer des emplois et des opportunités pour que nous devenions de bons citoyens plus tard », a-t-elle martelé.

Elle ajoute que : « Les gouvernements n’ont vraiment pas le choix. Nous sommes 625.6 millions d’enfants aujourd’hui en Afrique. Nous serons un milliard de jeunes en 2055. Que vont-ils faire de nous à ce moment ? S’ils ne s’occupent pas de nous en tant qu’enfants maintenant ? Cela devrait empêcher nos gouvernements de dormir », a-t-elle conclu.

La vision de Faridatou est de terminer ses études et être plus tard cardiologue. Cependant, selon elle, les filles font face à de nombreux obstacles, notamment les mariages forcés et précoces, les mutilations génitales, les exploitations sexuelles etc. qui empêchent leur rêve de se réaliser.
Elle a donc imploré les participants d’aider les jeunes filles à faire de leur rêve une réalité.

Selon Hélène Marie Laurence Marchal Ilboudo, la ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire du Burkina Faso, l’Afrique de l’Ouest ne pourra pas être un environnement favorable au bonheur de la fille tant que l’une de ses composantes, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal ou le Togo, échoue à sa mission de protection. C’est pour cette raison que la ministre pense que l’atteinte des objectifs dépendra de l’engagement individuel de chacun, mais aussi de la collaboration, la coopération et de la synergie d’action dont ces pays feront preuve.

Elle a affirmé qu’on pourrait se féliciter des progrès enregistrés jusque-là certes, mais elle pense qu’il reste beaucoup à faire pour que l’Afrique de l’Ouest demeure une région favorable à l’épanouissement de la jeune fille.

« Il est inadmissible que plusieurs filles dans notre région continuent de mourir de causes évitables et que beaucoup restent privées de leurs besoins fondamentaux en termes d’éducation, de santé, de nutrition et de protection », a-t-elle confié.
Pour rappel, selon le rapport 2020 de l’Afrique sur le bien-être de l’enfant, la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest ont un faible indice de bienveillance envers les filles.

En effet, il est ressorti du rapport que le taux moyen de scolarisation à la maternelle est de 14%. Ce taux est en dessous de la moyenne continentale qui est de 21.5%. L’enseignement secondaire demeure peu accessible aux filles, en ce sens que le taux moyen de scolarisation au secondaire est de 34% contre une moyenne africaine de 64%.

Source:    lefaso.net


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