Semaine africaine des sciences du NEF: chercheurs et innovateurs autour d'une même table

Publié le 08/11/2018 | Thierry Roland Simen

Congo

Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a lancé le 22 octobre à Brazzaville, l'activité qui vise, entre autres, à contribuer à la promotion et à la valorisation de la science.

Placée sur le thème « Susciter la vocation pour les sciences », la deuxième édition de la Semaine africaine des sciences du Next Einstein Forum (NEF) au Congo rassemble autour d'une même table, du 22 au 26 octobre, des chercheurs et innovateurs. Au programme des activités : des expositions et exhibitions des innovations et travaux des chercheurs ; des ateliers d’initiation et de formation au codage informatique et à l’impression 3D pour les élèves du primaire et du collège ; la formation et l’installation des panneaux solaires aux dix meilleurs élèves (école primaire et collège) de l’Ile Mbamou. A cela, s’ajoutent une compétition inter-lycée « Hands on lab » et le prix du jeune scientifique congolais.

Organisé par l’ambassadrice du NEF au Congo, le Dr Mandingha Kosso Etoka-Beka, en partenariat avec le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, ce forum se veut être un véritable espace d’échanges entre participants. « La présente Semaine africaine des sciences sera, j’en suis convaincue, une occasion idéale qui permettra de voir se réaliser, le lien entre la théorie et la pratique, et la conversion de ce qui a été possible d’être. Je sollicite votre assistance pour vulgariser l’étude des sciences et des technologies ; susciter auprès des jeunes l’engouement pour la recherche scientifique et l’innovation », a souligné la principale organisatrice de l’activité.

Faire émerger les jeunes

Présidant la cérémonie, le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a assuré l’auditoire que son ministère jouera tant soit peu sa partition pour que la jeunesse congolaise s'implique véritablement dans le changement socioéconomique du pays. « (…) nous pensons que dans notre pays, les jeunes scientifiques vont émerger ainsi que les femmes. Le ministre chargé de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique affirme que nous pouvons aussi avoir notre Einstein congolais car l’innovation prépare le futur et le futur est déjà là », espère-t-il.

Selon lui, l’Afrique connaît un sérieux retard sur le plan du développement de la science, de la technologie et de l’innovation. Le fossé se creuse, a-t-il rappelé, chaque jour entre les nations qui ont su développer les sciences, la technologie et l’innovation et celles qui cherchent encore comment s’y atteler. Les sciences, la technologie et l’innovation sont, a insisté le ministre, des composantes clés de la croissance durable et du développement d’une nation. Pour lui, les capacités du Congo à rivaliser sur le marché sous-régional dépendront de plus en plus de sa capacité à réinventer un autre futur. Il s’agit notamment d’innover et d’appliquer les nouvelles technologies, plus performantes en s’appuyant sur une jeunesse relevant d’un nouveau paradigme.  

« La croissance économique remarquable de l’Afrique, au cours des deux dernières décennies, est une source d’espoir mais le continent ne peut pas soutenir et améliorer cette tendance sans renforcer les catalyseurs clés que sont la science, la technologie et l’innovation », a conclu Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou.

Créé en 2013 par l’Institut africain des sciences mathématiques, en partenariat avec la Fondation Robert-Bosch, le NEF est une conférence non gouvernementale d’Afrique regroupant des hommes de sciences, des entrepreneurs et chefs d’entreprises, des leaders de la société civile. Il s’emploie à rassembler des hommes de sciences et des chercheurs africains pour les amener à décupler d’initiatives pour le développement du continent ; susciter auprès des jeunes un intérêt pour les sciences, la recherche scientifique et la technologie.

Cheffe de service de la programmation et du suivi-évaluation, attachée de recherche à l’Institut national de recherche en sciences de la santé, le Dr Mandingha Kosso Etoka-Beka a été sélectionnée le 20 novembre 2017 au Rwanda en qualité d’ambassadrice du NEF en République du Congo. Le mandat de cette enseignante à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Marien-Ngouabi (UMNG) couvre la période 2017-2019.

Notons que la journée inaugurale a été marquée, entre autres, par la projection de la vidéo sur les témoignages des femmes ayant émergé dans le domaine des sciences et de la recherche ainsi que la visite des stands installés à l’amphi 1600 de l’UMNG.

Source: www.adiac-congo.com

 

Thierry Roland Simen


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