France/Les élus locaux ont soif de décentralisation

Publié le 16/09/2021 | La rédaction

France

En clôture des assises de l’Association des petites villes de France, les 9 et 10 septembre à Cenon (Gironde), les élus locaux ont réaffirmé leur aspiration à davantage de décentralisation, et surtout de confiance et de responsabilités.

C’est peu de dire que l’annonce du Premier ministre Jean Castex, au dernier jour des XXIIIe assises de l’Association des petites villes de France (APVF), de renforcer l’État départemental en étoffant les effectifs du réseau préfectoral de 5 %, n’a pas suscité un enthousiasme débordant sur les terres girondines où se tenait la rencontre.

« L’État a laissé filer la désertification des territoires et pense réparer avec des préfets et des sous-préfets  », a taclé Alain Rousset, président PS du conseil régional Nouvelle Aquitaine. Et de déplorer « une dépendance intellectuelle à l’État qui infantilise » et un manque d’écoute, illustré encore récemment par le déploiement des fonds du plan de relance.

« Nous voulons une décentralisation assise sur la confiance et la responsabilité partagée », a renchérit Jean-Luc Gleyze, président PS du conseil départemental de Gironde, alors que le Premier ministre avait insisté quelques minutes plus tôt sur le fait que les moyens octroyés dans le cadre des CRTE supposaient que les collectivités territoriales, en contrepartie, portent les priorités qui étaient celles de l’État : souveraineté économique, cohésion sociale et territoriale, transition…

Davantage de confiance, c’est aussi ce qu’a réclamé Philippe Laurent, maire (DVD) de Sceaux et secrétaire général de l’AMF, appelant à un « changement de culture de la haute administration ». Ancien député et élu local, Jean-Pierre Balligand a lui pointé la nécessité « de repolitiser le débat sur la décentralisation pour arrêter de laisser la contre-révolution dans les mains de l’administration et de Bercy ».

Invité comme grand témoin, l’ancien Premier ministre PS Bernard Cazeneuve est venu nuancer cette tonalité décentralisatrice en rappelant son attachement à l’État régalien, qui permet notamment de lutter contre « les forces de dislocation ». « La nation est une et indivisible, on ne peut donc pas que voir à travers l’opposition État/collectivités », a-t-il soutenu.

Source:     www.lagazettedescommunes.com


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