Développement des capacités intellectuelles : lancement à Brazzaville d'un centre d’enseignement d’écriture générale

Publié le 16/10/2018 | Thierry Roland Simen

Congo

Linitiative de l'association Jeunes leaders congolais, selon son président, Marcellin Mounzéo-Ngoyo, se veut être une réponse adaptée à un problème crucial dans le pays, à savoir la lutte contre les antivaleurs et l’insertion des jeunes dans la vie active en tant qu’agents économiques.

Le centre d'enseignement d'écriture générale est situé dans la paroisse Saint-Esprit de Moungali, dans le quatrième arrondissement de Brazzaville. Cette ingénieuse initiative du président fondateur de l’association Jeunes leaders congolais marque le passage du débat théorique à la pratique. « Nous avons tout simplement marre de tous ces maux qui minent notre société. Aussi est-il  temps de mettre les pendules à l’heure. Ceci à travers des mécanismes d’éducation, de sensibilisation des jeunes aux valeurs républicaines, de démocratie et de citoyenneté, d’insertion socioéconomique par les activités génératrices de revenus et les métiers », a déclaré Marcellin Mounzéo-Ngoyo.

Les objectifs et projets de l’association

L’avenir du pays étant un projet commun qui demande l’adhésion massive de tout un chacun, l’association Jeunes leaders congolais a créé ce centre pour donner la possibilité aux uns et aux autres de se former et de s’informer.

C’est ainsi que dans l’espoir d’étendre sa perspective en incluant d’autres formations, l’association a pensé s’adresser d’abord à toutes ces personnes ayant des difficultés dans la langue française, que ce soient des enfants, des adultes ainsi que toutes ces personnes ayant fait un choix professionnel dans les domaines tels que la communication, le secrétariat, la rédaction, etc. ; et même les responsables de différentes institutions civiles et militaires, hommes d’affaires, étudiants ou élèves ; bref, tous ceux qui aimeraient améliorer leur communication et leurs aptitudes dans la langue de Molière. L’objectif principal étant de développer les capacités intellectuelles de l’apprenant en l’amenant à communiquer de façon active en français, à l’oral comme à l’écrit, lui permettant de s’approprier des outils nécessaires à son insertion sociale.

A la fin de la formation, l’apprenant devra être en mesure d’apprendre les actes de langages conformément aux scènes de vie quotidienne : saluer, se présenter, présenter quelqu’un, demander des renseignements à quelqu’un, exprimer une volonté, exprimer une recommandation, s’excuser, remercier ; apprendre à construire une phrase et son fonctionnement direct ou indirect ; apprendre les techniques d’écriture en jouant avec les sons, les formes et les mots ; apprendre la conjugaison, le vocabulaire, la grammaire pour enrichir l’expression orale et écrite ; etc. Outre cette formation, une éducation en général est prévue telle que le savoir-être et le savoir-vivre, dans l’espoir de faire adopter à l'apprenant un nouveau comportement afin de répondre à des soucis de transversalité.

Ce qui est nouveau, a indiqué Marcellin Mounzéo-Ngoyo, c’est la perspective de faire adopter des attitudes nouvelles et faire place à un nouveau type de citoyens congolais responsables, exemplaires et surtout défiant la chronique sur les antivaleurs. La démarche à suivre ici consiste à donner une grande importance au débat sur l’éducation (valeurs morales et instructions) qui constitue le socle du développement intégral de la société congolaise, avec comme intention stratégique la prospérité, le mieux-être et le mieux-vivre pour chacun et pour tous.

Quant aux projets, le président fondateur de l’association Jeunes leaders congolais vient d’écrire un livre pour revisiter le passé. Préfacé par Belinda Ayessa, directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-De Brazza, cet ouvrage sera bientôt disponible.

L’association entend également créer une activité agropastorale dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage qu’elle appellera « Ferme agropastorale espoir-jeunes ». Celle-ci aura pour vocation la formation des jeunes aux métiers agropastoraux et la production des produits agropastoraux afin de contribuer à l’amélioration de la consommation vivrière des Congolais. De même qu’elle projette aussi de créer un journal intitulé "Yekola", apprendre en français, destiné aux jeunes afin de leur permettre d’accéder à l’information qui favorisera un équilibre relationnel entre gouvernants et gouvernés.

Les cours ont débuté depuis le 16 juillet et prendront fin cee 20 septembre pour la première vague. La nouvelle vague prendra le relais le 15 octobre. L’association envisage de nouer un partenariat avec d’autres paroisses, afin de ne pas éloigner les habitants de leur commune ; le partenariat avec la paroisse Saint-Esprit de Moungali étant une vraie réussite. Les cours se déroulent lundi, mercredi et vendredi de 16h 00 à 17h 30.

Source: www.adiac-congo.com

Thierry Roland Simen


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