Burkina Faso/Sommet des Nations-Unies sur les systèmes alimentaires : Les OSC du Burkina se concertent pour apporter leur contribution

Publié le 22/07/2021 | La rédaction

Burkina Faso

Afin d’apporter leur contribution à la participation du Burkina Faso au sommet 2021 des Nations-Unies sur les systèmes alimentaires, les organisations de la société civile et d’autres acteurs non-étatiques ont tenu ce mercredi 21 juillet 2021, une concertation indépendante. Les réflexions menées sur le thème « les dynamiques de production, de diversification, de transformation et de conservation/stockage garantissent une qualité nutritionnelle et sanitaire des aliments et une souveraineté alimentaire au profit des populations », devraient aboutir à des recommandations pour la mise en place de systèmes alimentaires durables et résilients, faisant la part belle à l’agroécologie.

Plus de 820 millions de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim dont 20 millions en Afrique subsaharienne et plus d’un enfant sur cinq de moins de 5 ans souffre d’un retard de croissance. C’est face à ces différents constats que le secrétaire général de l’ONU a initié un sommet sur les systèmes alimentaires. Il devrait au terme des échanges, contribuer à garantir l’accès de tous à des aliments sains et nutritifs, promouvoir des modes de production et de consommation durables, stimuler une production respectueuse de la nature, promouvoir des moyens de subsistance équitables et renforcer la résilience aux nouvelles vulnérabilités, aux chocs et au stress.

Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays, prendra part à ce sommet. C’est dans le but de contribuer à définir la position de tous les acteurs des systèmes alimentaires de notre pays, que les OSC tiennent la présente rencontre de concertation indépendante. Selon Benoît Ouédraogo, président du conseil d’administration de Inades formation, représentant le secrétariat permanent des ONG (SPONG), la sécurité alimentaire du Burkina Faso déjà mise à mal par les chocs climatiques et la crise sanitaire liée au Covid-19, doit aussi faire face à la crise sécuritaire.

"Nous avons plus d’un million et demi de déplacés internes, qui sont des petits producteurs qui ont abandonné des terres et laissé un environnement en constante dégradation. Ce qui crée une situation où la faim se développe et nous sommes obligés de prendre les mesures qu’il faut". D’où l’importance selon lui pour la société civile, de contribuer à cette réflexion mondiale pour mieux nourrir le monde. Les recommandations issues de la présente concertation seront reversées à la concertation nationale.

Pour Lucien Silga, coordonnateur FIAN Burkina Faso, ce sommet constitue une passerelle pour faire valoir leurs points de vue au niveau des Nations-Unies. C’est pourquoi, les recommandations seront aussi axées sur la promotion d’un mode de production sain qu’est l’agroécologie. "Nous promouvons l’agroécologie parce que nous estimons qu’il ne suffit pas de manger, il faut manger sain. Et les produits sains sont ceux produits selon les processus naturels". Il dit avoir été surpris d’entendre dans le cadre des concertations nationales, parler de promotion des OGM et de biotechnologie, alors que cela n’avait pas été évoqué au cours des travaux des comités d’experts. Toute chose qui le conforte, sur la nécessité pour la société civile d’avoir un regard alternatif sur les thèmes abordés dans le cadre de la préparation du sommet.

Le sommet sur les systèmes alimentaires est prévu pour se tenir en septembre 2021 à New-York, dans le cadre de la 76e Assemblée générale des Nations-Unies. Il sera précédé d’un pré-sommet qui se tiendra du 26 au 28 juillet 2021 à Rome.

Source:    lefaso.net


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