France/Aux Sables-d'Olonne, cette association veut immerger des épaves pour favoriser la vie sous-marine

Publié le 12/06/2021 | La rédaction

France

Océan Récif Atlantique entend se servir d'épaves pour stimuler la vie sous-marine. Un partenariat avec le skipper vendéen va l'aider à gagner en visibilité.

Et si les bateaux en fin de vie devenaient des refuges pour la vie sous-marine ? C’est l’idée d’une association dont la première action pourrait concerner un chalutier qui repose aux Sables-d’Olonne.

Sur le terre-plein du port de commerce, le Saltimbanque attend son heure. Ancien chalutier breton, le navire ne naviguera plus. En fin de vie, il est promis au démantèlement puis à la destruction. À moins que l’association Océan Récif Avenir (Ora) n’obtienne le feu vert tant attendu de l’administration. Le feu vert qui lui permettra de donner une nouvelle existence à l’épave et d’en faire un lieu de vie. En l’occurrence, un lieu de vie sous-marine. C’est la mission que s’est confiée la jeune association née en 2018. Elle réunit des acteurs de la pêche et de la plongée professionnelle qui partent d’un constat commun : les épaves sont des lieux propices à vie sous-marine et au développement de la biodiversité.

Les atouts de l’acier

Les fonds du golfe de Gascogne constituent un désert. Les épaves de la Seconde Guerre mondiale, qui étaient devenues des refuges pour la faune et la flore sous-marines, disparaissent dans les fonds. Ora a l’ambition d’immerger de nouvelles épaves pour créer de nouveaux refuges. L’idée est profiter des vertus de l’acier, inoffensif pour l’environnement. Les épaves seraient démantelées, débarrassées de toute substance polluante puis transportées au large pour être immergées.

Bien vite, elles seraient colonisées par la vie sous-marine. Un avantage pour la biodiversité et la vitalité des océans. Le projet intéresse au plus haut point l’institut Mer et Littoral de Nantes qui y verrait l’occasion d’étudier de plus près le processus de vieillissement de l’acier. L’association attend beaucoup de l’immersion du Saltimbanque.  » Ça va nous permettre de créer un véritable cahier des charges pour les immersions suivantes « , précise David Bossard, président d’Ora.  » Nous allons nous battre jusqu’au bout pour y parvenir ; il y a un retard considérable sur la préservation de la ressource. Or, les épaves sont un enjeu énorme pour cette préservation. « 

Ora entend également développer un important volet pédagogique pour sensibiliser les plus jeunes à l’importance des épaves, mais aussi, et surtout à la fragilité des océans.

Sur les voiles de Cap Martinique

L’association, encore jeune, est aussi en quête de visibilité. Un récent partenariat va y contribuer. Lundi 7 juin, le président David Bossard et Josselin Boursier, directeur d’Enedis en Vendée posaient leurs signatures sur une convention de partenariat. L’association apporte son soutien à Jacques Rigalleau, salarié d’Enedis engagé dans la prochaine course Cap Martinique. Le skipper, originaire de Saint-Christophe-du-Ligneron, prendra le départ en mai 2022, de ce transatlantique, pour voiliers de 30 à 40 pieds, sans escale de 3800 milles nautiques entre La Trinité-sur-Mer et Fort-de-France.

La course souhaite en effet que chaque skipper porte les couleurs d’une association engagée dans le développement durable.  » Ora défend des valeurs auxquelles Enedis croit « , assure Jocelyn Boursier qui se réjouit de l’ancrage local et des valeurs qui seront défendues par le skipper d’Enedis.

Source:    actu.fr


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