France/Val-d'Oise: Budget participatif écologique de la Région : les Val-d’Oisiens ne manquent pas d’idées

Publié le 03/03/2021 | La rédaction

France

Les habitants peuvent voter, jusqu’au 8 mars, pour leurs projets préférés. Les lauréats verront leur initiative financée par la région Ile-de-France. De la protection des abeilles au recyclage des jouets, les projets made in Val-d’Oise sont ambitieux.

Pour encourager tous les Franciliens à devenir « acteurs de l'environnement », la région développe son « budget participatif écologique ». Le premier opus, resté un peu confidentiel à cause de la crise sanitaire en 2020, a tout de même permis de soutenir financièrement 472 initiatives, lancées par des associations, entreprises ou collectivités en octobre dernier. Si la plupart de ces candidatures restaient de nature assez classique, bien que nécessaire (aménagement de pistes cyclables, implantation de composteurs…), la seconde campagne semble éveiller beaucoup plus de créativité chez les habitants. Et les Val-d'Oisiens ne sont pas en reste.

Un budget de 500 millions d'euros sur cinq ans

Petit tour d'horizon des projets les plus originaux en lice pour cette nouvelle opération. Le budget participatif écologique et solidaire de la région prévoit de distribuer 500 millions d'euros sur cinq ans. Un total de 721 propositions ont été déposées pour la seconde session. Les Franciliens sont invités à voter pour leur(s) projet(s) préféré(s) d'ici au 8 mars. Le financement des dossiers retenus sera débloqué à partir d'avril.

À Luzarches, la commune envisage d'implanter une centrale photovoltaïque sur le toit de l'école élémentaire Louis-Jouvet. Par la même occasion, les 300 élèves et leurs parents seront sensibilisés à la production d'énergie renouvelable. Certaines familles pourront même participer directement au projet.

En matière de sensibilisation justement, l'association Les Sources à Soisy-sous-Montmorency ambitionne carrément de s'adresser à tout le monde en créant une chaîne YouTube dédiée à la biodiversité.

Recyclerie, conservatoire de l'abeille noire

L'association ARS95 (agir pour la réinsertion sociale) basée à Argenteuil met en place Cousu main, une recyclerie textile. Cette activité sera développée sous la forme d'un chantier d'insertion, permettant à huit personnes, loin de l'emploi, de découvrir les métiers de l'économie circulaire. Des vêtements seront collectés via des bacs installés dans des grandes entreprises ou administrations du territoire. Les pièces en bon état seront revendues à bas prix, les autres seront réemployées pour fabriquer de petits accessoires (tote bags, charlottes couvre-plat, bee-wraps, lingettes démaquillantes lavables, trousses). Pour rendre la recyclerie mobile, l'association a besoin de fonds pour acheter une estafette des années 1970 qui lui permettra de se rendre directement dans les quartiers.

À Méry-sur-Oise, un passionné a décidé de remettre à l'honneur la seule race locale française d'abeille en créant un rucher conservatoire de l'abeille noire. Julien Blondeau, technicien en environnement et espaces naturels, compte à travers son rucher pédagogique alerter le grand public sur l'importance des pollinisateurs.

L'association et ludothèque le Jeu pour tous de Cergy pense en particulier aux enfants en lançant son idée de « recyclette à jouer ». Ce projet solidaire de recyclage et réemploi des jeux et jouets est développé en partenariat avec un collectif d'autres associations (Du côté des femmes, La lanterne, Alternativ). Le constat de départ est alarmant : 100 339 tonnes de jouets sont jetées chaque année. La ludothèque veut leur donner une seconde vie. Deux « recyclettes » - des vélos électriques avec remorques - circuleraient dans la ville afin de collecter puis de proposer des animations. Des ateliers « je joue et j'adopte » sont prévus dans les maisons de quartier et en pied d'immeuble, ou encore des ventes à prix symbolique.

À Beaumont-sur-Oise, les parents d'élèves veulent un vélobus

À Beaumont-sur-Oise, les enfants de l'école Jean-Zay iront sans doute bientôt en classe en vélobus. Le projet est porté par la FCPE locale, qui rêve d'expérimenter un service de ramassage scolaire gratuit et écologique. L'association compte acquérir une « Rosalie » à assistance électrique pour convoyer dans un premier temps une dizaine de personnes à la fois (dont un conducteur adulte). « Le matin, beaucoup de parents prennent leur voiture », constate Xavier Renou de la FCPE de Beaumont-sur-Oise. « Nous voudrions réduire cette dépendance. Nous faisons le pari qu'il y aura un engouement de la part des enfants pour monter à bord. »

Source:   www.leparisien.fr


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