CONFÉRENCE - UNE EUROPE AGROÉCOLOGIQUE D’ICI 2050 EST-ELLE POSSIBLE ?

Publié le 12/09/2018 | Thierry Roland Simen

13
Sept

A l’occasion de la sortie d’un rapport présentant un scénario de transition agroécologique pour l’Europe à l’horizon 2050, l’Institut indépendant de recherche sur les politiques (IDDRI) organise une conférence à Paris, le 13 septembre 2018.

Une Europe ne dépendant plus d’un modèle agricole nocif pour notre environnement, qui produit une nourriture de qualité et en quantité, qui ne pollue plus les eaux de surface et souterraines, qui réduit sa dépendance aux vestiges de la révolution verte que sont les intrants et pesticides, qui n’impacte plus la santé humaine et qui s’adapte aux défis posés par les changements climatiques et la perte de biodiversité… C’est possible ? C’est en tout cas le scénario envisagé par le projet TYFA (Ten Years for Agroecology in Europe).

Durant près de 4 ans, la plateforme de dialogue multi-acteurs, l’IDDRI, a analysé les discours dominants pour les confronter aux réalités objectives, et propose des alternatives que l’Europe devra nécessairement prendre si elle veut éviter un effondrement de son système de production. En guise d’exemple, on entend souvent que « l’Europe doit produire plus pour nourrir le monde », or avec près de 30% de sa nourriture importée, c’est plutôt le monde qui nourrit l’Europe. Fondamentalement, c’est au monde de se nourrir. Quant à l’Europe, sa meilleure contribution possible serait de réduire son empreinte alimentaire.

Depuis une dizaine d’années, l’agroécologie est proposée comme une réponse pour faire face à ces enjeux, en mettant au centre des pratiques agricoles la conservation de la biodiversité, des écosystèmes, et de la santé des consommateurs. En s’appuyant sur des hypothèses scientifiquement fondées, l’objectif ultime de TYFA est de contribuer à porter la voie de l’agroécologie dans le débat sur l’avenir de l’agriculture et l’alimentation et à renforcer sa prise en compte dans l’espace politique. Pour ce faire, le rapport se donne quelques sous-objectifs tels que :

  1. Renforcer la compréhension de l’agroécologie dans l’espace politique et médiatique et plus généralement au sein de la société ;
  2. Equiper les acteurs intéressés par l’agroécologie d’éléments scientifiques pour alimenter, sur des bases robustes, leur réflexion ;
  3. Faire en sorte que les enjeux spécifiques à la généralisation de l’agroécologie soient pris en compte dans les débats de politiques sectorielles clés ;
  4. Contribuer à la fixation de l’agenda de recherche français et européen sur l’agroécologie au sein de champs disciplinaires variés (agronomie, économie, sociologie et science politique.

Source: www.cariassociation.org

Thierry Roland Simen


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