Dossier spécial francophonie

Publié le 11/06/2016 | La rédaction

Sous l’égide de la francophonie, 80 États entretiennent des relations politiques et économiques, dans le respect de deux principes communs : l’usage de la langue française et le respect des valeurs universelles. Avec plus de 274 millions de locuteurs, l’espace francophone est une zone d’échanges et de coopération fondée sur la solidarité entre des individus parlant une même langue, le français.

L’année 1970 voit naître l’agence de coopération culturelle et technique (ACCT) qui deviendra plus tard l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Les francophones peuvent désormais s’appuyer sur un dispositif institutionnel voué à promouvoir la langue française et les relations de coopération entre les États et gouvernements membres ou observateurs.

Le dispositif, fixé par la Charte de la francophonie adoptée en 1997 au Sommet de Hanoï (Vietnam) et révisée par la Conférence ministérielle en 2005 à Antananarivo (Madagascar), prévoit :

  • un Sommet des chefs d’États et de gouvernements. Le Sommet de la francophonie qui se réunit tous les deux ans est la plus haute des instances politiques décisionnelles ;
  • un Secrétariat général de la francophonie, clé de voûte du dispositif. Michaëlle Jean a été désignée à ce poste par le Sommet de la francophonie en 2014 à Dakar (Sénégal) ;
  • une Organisation internationale de la francophonie (OIF) mettant en oeuvre la coopération multilatérale francophone au côté de quatre opérateurs : l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), la chaîne internationale de télévision TV-5Monde, l’Association internationale des maires francophones (AIMF).

Chacune de ces composantes travaille pour donner corps à une solidarité active entre les différents États qui forment l’organisation (53 membres et 23 observateurs). La francophonie c’est, à la base, une des réponses à l’uniformisation générée par la mondialisation. C’est une manière de penser et de concevoir le monde. C’est, pour reprendre une formule assez souvent utilisée dans l’organisation, « pouvoir penser le monde dans sa complexité et sa diversité ».

Lancée dans la foulée de la décolonisation par un quatuor de « pères fondateurs » : le Cambodgien Norodom Sihanouk, le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Tunisien Habib Bourguiba et le Nigérien Hamani Diori. L’organisation s’était fixée pour objectif, selon sa charte, d’aider à l’instauration de la démocratie, de favoriser la paix, de soutenir les droits de l’homme, d’oeuvrer au dialogue  des cultures, de renforcer la coopération en vue de favoriser l’essor économique.

La diversité culturelle constitue son cheval de bataille. « L’enjeu est de taille », reconnaissait ainsi Maurice Ulrich, ancien représentant personnel de Jacques Chirac pour la francophonie, dans une interview accordée à l’Express. Et d’ajouter, « il s’agit de faire en sorte que la création artistique ne soit pas régie par les mêmes règles du commerce que les casseroles. Et de permettre, par exemple, à la France, au Québec ou au Burkina Faso de continuer à subventionner leur cinéma ».

Des intentions au passage à l’acte, existe-t-il des défis que le monde francophone, en près de 50 ans d’efforts, n’aurait pas encore relevés ? Comment s’organise la coopération au sein de l’espace francophone ? Quels en sont les objectifs ? Quels sont les mécanismes privilégiés par la francophonie pour atteindre ces objectifs ? Quel est l’impact de ces actions sur les territoires concernés ? Lumière
sur l’une des plus grandes organisations linguistiques.


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