Douala : ma métropolisation soutenable en marche

Publié le 02/03/2018 | La rédaction

Cameroun

De nouveaux paradigmes à travers la création de la Société Métropolitaine des Investissements de Douala, pour arrimer le poumon économique du Cameroun au rang de cité moderne.

ville de douala

A travers cet instrument, l’idée est en effet, par le biais des partenariats Public-Privés (PPP), encadrés notamment par les pertinentes dispositions de la législation en vigueur, d’associer la recherche d’un intérêt collectif garanti par la puissance publique (CUD et autres organismes publics), avec un mode de gestion privé réputé plus efficace. 

Dans ce contexte, et tirant les remarquables leçons des expériences probantes des villes dynamiques et modernes, la création de la Société Métropolitaine d’Investissement de Douala (« SMID »), ou Douala Metropolitan Investment Corporation (« DMIC »), Société d’Economie Mixte locale de gestion patrimoniale, est apparue comme initiative susceptible de permettre de répondre à cette lancinante préoccupation. La toile de fond de cette démarche novatrice est, en réalité, la nécessité de mobiliser l’épargne locale et en particulier les investisseurs privés, et les ressources de la diaspora, vers le financement et, la cogestion des équipements et des services nécessaires à la croissance et au développement durable de la Ville de Douala.   

A ce titre, comme dans la quasi-totalité des villes d’Afrique, deux défis importants se posent aujourd’hui en termes d’investissements public local, à savoir : d’une part, le rattrapage du déficit accumulé et, d’autre part, la mobilisation des ressources nécessaires à la croissance urbaine, dans une ville qui accueille annuellement 100 000 habitants environ et que les projections les plus pessimistes à 4 000 000 d’habitants à l’horizon 2030.

Douala, capitale économique du Cameroun et Afrique en miniature, par sa situation exceptionnelle : cœur économique de 3 millions d’habitants, la ville est traversée par l’un des principaux axes routiers d’Afrique centrale, la RN3. Elle valide son rang aux travers de quelques indicateurs : 60% du PIB national ; 11% de la population nationale ; 1800KM de réseau routier dont 450 bitumés.

En outre, en sa posture de hub aérien desservi par plus d’une vingtaine de compagnies aériennes, et son port qui permet de desservir plusieurs destinations par air et par mer,  l’éclosion du parc hôtelier, avec l’installation de plusieurs chaînes internationales et l’embellie observée en ce qui concerne la qualité de services, ainsi que l’arrimage aux normes internationales du secteur du tourisme, la Communauté Urbaine de Douala vient en appui pour la fourniture d’infrastructures modernes permettant à Douala d’accueillir cette forme de tourisme MICE (Meetings, Incentives, Conferences and Events), ce segment qui draine des touristes VIP dans les destinations d’accueil à l’instar du Cameroun, autrement appelé « toute l’Afrique en un seul pays ».

Pour l’obstacle majeur à ces atouts qu’était la congestion de la ville, une réponse adéquate a été trouvée dans les grands travaux de réhabilitation entrepris ces dernières années sur les accès Est et Ouest de Douala et la construction du second pont sur le Wouri. Cette réhabilitation en plus d’avoir substantiellement amélioré la mobilité, a positivement impacté les affaires et les conditions de vie des doualais.

Tout un processus qui booste le développement de la ville, encore tributaire d’énormes besoins financiers auxquels son seul budget ne peut satisfaire. Aussi, afin d’apporter une réponse à ce qui serait le « levier » d’un développement harmonieux et durable.

Le Premier Magistrat présente un « outil » novateur pour une gestion moderne et participative de la Ville de Douala. Ainsi, relever le défi de contribuer à concrétiser le Grand Dessein du Président de la République de « transformer Douala en une métropole économique régionale moderne, tournée vers l’avenir » ; telle est l’ambition affichée de créer et de déployer bientôt, la Société Métropolitaine d’Investissement de Douala (« SMID »), ou Douala Metropolitan Developement Corporation (« DMIC »), ou Douala Metropolitan 

La détermination de la Communauté Urbaine de Douala à arrimer Douala comme métropole moderne est perceptible. Nous avons demandé au 1er Magistrat de la CUD, en quoi elle consiste ?

"Cette détermination consacre : de remarquables efforts des habitants de la Ville de Douala et des acteurs nationaux : de l’engagement des institutions internationales telles que l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque Mondiale, l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) ; la solidarité de nos villes partenaires : Dakar, Bordeaux, Strasbourg, Ouagadougou, Philadelphie, Durban ; la réponse des services municipaux aux besoins courants des habitants, mais également et surtout l’attention particulière et la sollicitude du Gouvernement qui a toujours accompagné la ville dans des actions de développement, en assurant, dans la mesure de ses capacités, le financement de réalisations dont les habitants de Douala sont fiers.

En dépit de ces évidences, force est de relever, qu’en lien avec la croissance démographique et spatiale de la ville, les besoins de financement et de gestion urbaine qui permettraient de faire  efficacement face aux enjeux actuels et à venir de la ville de Douala, ont manifestement changé d’échelle et invitent à des changements de logique sur ces plans.

A cet égard, en extrayant les principaux projets structurants identifiés ou confirmés, dans ce cadre, en cours de finition (Accès Est et Ouest, 2è pont sur le Wouri) ou largement entamés, les seuls besoins d’investissement consignés dans le Plan Directeur d’Urbanisme de Douala à l’horizon 2025, s’élèvent à 1 400milliards de FCFA, à opposer aux 25 à 30 milliards de FCFA sur un budget global de 60 milliards de FCFA, que la ville est annuellement en mesure d’affecter à l’investissement public local.0

En adoptant dès le départ une démarche inclusive qui a associé, auprès d’éminents experts représentatifs du secteur privé et de la société civile, ceux des administrations et des organismes publics, principalement impliqués dans le développement des territoires, une « Equipe projet » a permis de déterminer les contours (statut, organisation, plan d’affaires,…) et les principaux projets accompagnés de leur plan d’affaires respectif, qui permettraient, dans la foulée à la SMID, d’entrer en activité et d’asseoir sa crédibilité, établie dès l’ouverture sur un capital de 10 milliards de Frs environ, faisant en partie appel à l’épargne publique.

C’est ici le lieu de remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à l’avènement de la « SMIS » ; ils se reconnaîtront.

Projet  politique certes, mais avant tout un projet d’entreprise, la Société Métropolitaine d’Investissement de Douala s’avère d’ores et déjà un projet de ville inclusif, si l’on peut en croire l’enthousiasme que son avènement suscite, notamment auprès des chefs d’entreprises rompus et des partenaires au développement de renom ; lui prédisant ainsi un radieux destin : c’est là, l’autre impérieux défi que nous nous devons ensemble, de relever.

Les investisseurs présents à la Foire Internationale des Affaires et du Commerce  (FIAC), gagneraient à s’approprier cette démarche et à y adhérer, pour donner du sens à cette première édition."

Propos recueillis


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