La coopération décentralisée en Suisse

Publié le 14/04/2016 | La rédaction

Comme pour la plupart des actions de jumelages mises en place en Europe, la Suisse s’est « prêtée au jeu » au lendemain de la seconde guerre mondiale, par des initiatives privées d’une part, comme par exemple la création du Conseil des Communes et Régions d’Europe en 1951, conseil à l’origine des jumelages.

En Suisse, les collectivités territoriales représentent les cantons et les communes. Ils ont signé de nombreux accords, conventions et lois relatifs à la coopération décentralisée transfrontalière. En cas de projets de partenariats ou de jumelages à l’international, c’est vers l’Association suisse pour le Conseil des Communes et Régions d’Europe (ASCCRE) qu’il faut se tourner pour avoir un accompagnement et un suivi pour les actions mises en oeuvre.

La Suisse fait de la lutte contre la pauvreté et le sous-développement le fondement de ses relations avec les pays du Sud et certains pays de l’Est. À cause de son histoire et des modalités de structuration de l’État, une plus grande attention est accordée à la coopération décentralisée qui donne aux acteurs à la base le pouvoir de décision sur les stratégies de développement local.

De fait, ni la Confédération, ni les Fédérations, ni les Cantons, ni les autres institutions territorialisées ne peuvent revendiquer le monopole de cette coopération décentralisée. Toutefois, ces acteurs doivent coordonner et rendre complémentaires les actions qu’ils mettent en oeuvre, le plus souvent par le biais des organisations non gouvernementales (ONG). Ce type de coopération lie la Suisse avec 65 pays dont 19 en Afrique.

En décidant en 2011 de porter l’aide publique au développement à 0,5% du produit intérieur brut (PIB), le Parlement suisse favorise désormais la mobilisation chaque année d’au moins 1,8 milliard de francs dont une large part est confiée à la Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC) pour financer la coopération décentralisée.

Les domaines privilégiés concernent :

  • l’accès de la population aux services sociaux de base (santé, éducation, accès à l’eau potable, assainissement) ;
  • le développement d’une économie locale génératrice d’emplois et de revenus (agriculture, transformation, artisanat, petit crédit, etc.) ;
  • l’enracinement de la démocratie (promotion du genre ; sécurisation foncière, dialogue démocratique, bonne gouvernance, etc.) ;
  • la préservation des ressources naturelles ;
  • la décentralisation et l’intercommunalité ;
  • l’éducation et la formation professionnelle

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