Partenariats public-prives pour le développement local : La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) à l'épreuve

Publié le 01/09/2017 | La rédaction

Dans un rude contexte économique où l’Etat ne peut pas respecter tous ces engagements en raison de la réduction drastique de ses revenues, l’entreprise qui est un partenaire pour le développement local et durable, doit prouver sa citoyenneté à travers de bonnes pratiques qui lui permettent de concilier l’économie, le social l’environnemental et la protection de la nature.

Le partenariat peut se définir à priori comme la collaboration entre deux ou plusieurs parties en vue de réaliser un objectif commun. Pour qu’il y’ait dont partenariat, il faut qu’il y’ait entre les différentes parties une réelle volonté de collaborer, et cette collaboration doit viser à réaliser un objectif commun, profitable à chacune des parties. Dans le cadre du partenariat en matière de RSE, il y’a deux parties (i) d’une part l’entreprise, (ii) et d’autre part les acteurs publics et privés, désignés les parties prenantes. Et ce partenariat vise un objectif commun : le développement durable, qui peut se décliner en trois objectifs spécifiques : (i) la réduction de la pauvreté, (ii) la promotion et la cohésion sociales (iii) et la préservation de l’environnement.  
Quel type de partenariat les entreprises peuvent-elles avoir avec les acteurs publics dans le cadre de leur responsabilité sociétale, en vue d’atteindre les objectifs communs de développement durable ?

Les initiatives et les domaines d’actions dans le cadre de la RSE sont laissés au libre choix des entreprises. Ces dernières choisissent les modèles qui leur conviennent le mieux et qui leur permettent d’atteindre les objectifs fixés. Cette même liberté s’applique au choix des partenaires avec lesquels elles comptent s’engager pour mener à bien leurs actions. Ces partenaires peuvent être d’autres entreprises, l’Etat et ses démembrements, les syndicats de travailleurs, les ONGs et autres membres de la société civile, les partenaires au développement 

Partenariat privé-public

On peut parler de partenariat privé-public en matière RSE, lorsqu’une entreprise collabore avec les acteurs publics nationaux et internationaux. Ces acteurs sont d’une part, les institutions publiques nationales et internationales : ministères, organismes internationaux, ambassades et agences de coopération ; et d’autre part, les collectivités locales (communes, communautés villageoises et collectivités régionales). Avec les acteurs publics, l’entreprise peut s’engager, au titre de sa responsabilité sociétale, à établir un partenariat institutionnel et stratégique.

Ce partenariat peut consister pour l’entreprise : (i) d’une part, à mener ses actions en direction des populations, en synergie avec les actions posées par le gouvernement, les organismes internationaux, et les collectivités locales, avec qui une passerelle peut être établie dans le cadre de la coopération décentralisée avec des chambres de métiers et d’industries où ces entreprises ont leurs sièges (ii) d’autre part, à intégrer les problématiques sociales ou sociétales de ces acteurs publics dans sa stratégie managériale et de communication.

Il peut s’agir de plaidoyer en matière de genre (les questions d’égalité des chances et de parité salariale) de santé publique, d’éducation, de culture et de cohésion sociale de s’approprier les objectifs du Millénaire pour le Développement.

Partenariat privé-privé

On peut parler de partenariat privé-privé en matière de RSE, lorsqu’une entreprise collabore avec les acteurs privés, qui sont notamment les ONG et les associations à but non lucratifs. On peut aussi citer parmi les acteurs privés, les coopératives, les groupements des producteurs et les très petites entreprises et industries (TPE-TPI).

Avec ces acteurs privés, l’entreprise peut s’engager, au titre de sa responsabilité sociétale, à établir un partenariat technique et financier.
Ce partenariat peut consister pour l’entreprise à renforcer ces structures, qui constituent un pilier important de la gouvernance non étatique, en participant à leurs initiatives et en leur apportant un appui technique et financier approprié. Cela leur permettrait de pérenniser leurs actions sur le terrain, et d’en améliorer la qualité et la pertinence.

Il peut s’agir d’une part, d’un appui technique en matière de logistique et de gestion administrative. Dans ce cas, le mécénat de compétences est une très bonne possibilité de partenariat.

D’autre part, il peut s’agir d’un appui financier pour la mise en œuvre de leurs activités (i) les ONG et les associations à but non lucratif peuvent bénéficier de subventions; (i) les coopératives et autres groupements et petits producteurs peuvent bénéficier de deux (2) types d’appui financier : contrat de sous-traitance obtenu et rémunéré sur une base équitable ; prêt ou caution solidaire, octroyé sous forme de bourse-capital de l’entreprenariat remboursable, qui peut être géré dans le cadre d’un Réseau RSE.

La population dans son ensemble peut être considérée dans le cadre du partenariat en matière de RSE, comme le bénéficiaire de toutes les actions qui vise le développement durable. Le partenariat en matière de RSE n’est plus seulement une question  d’éthique, il est devenu une question fondamentale d’intelligence économique et sociale.


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