COP23-Sommet climat des élus locaux et régionaux : les femmes élues locales portent la voix de l’Afrique

Publié le 16/02/2018 | La rédaction

Allemagne, Cameroun, France, Libéria

L’implication des femmes est indispensable pour la mise en œuvre des actions climatiques collaboratives, tels est la position défendue par la présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA), Mme Célestine Ketcha Courtès et Mme Clara Doe-mvogo, maire de Monrovia au Libéria, lors du sommet climat des élus locaux et régionaux.

Le sommet des élus locaux et régionaux organisé le 12 novembre 2017 dans le cadre de La 23ème Conférence des Parties (COP23) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) tenue à Bonn (Allemagne) du 6 au 17 novembre 2017, a enregistré une forte participations de 1000 personnes. La mobilisation a été aussi grande pour les élus locaux d’Afrique qui ont effectué le déplacement afin de porter la voix des collectivités locales autour de la table de négociation.

Dans son allocution d’ouverture, le maire de Bonn, a donné le ton en précisant que « les villes et les régions ont un rôle capital à jouer dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris».  M. Ashok Sridharan a profité de l’occasion pour présenter les efforts consentis par sa ville pour réduire ses émissions de CO2. « Nous sortons progressivement du nucléaire. Nous allons fermer la dernière centrale en 2018, confie-t-il. Une mine de charbon sera aussi fermée en 2018. Nous devons promouvoir les projets de reforestation pour atténuer les progrès du réchauffement climatique. Certaines grandes entreprises comme DHL qui a son siège ici, souhaitent ouvrir des usines de création des voitures électriques».  Les participants à la COP23 ont d’ailleurs eu le loisir de se déplacer dans des bus électriques qui desservent la ville de Bonn, tout comme celle de Cologne.

Les élus locaux africains ont activement participé aux sept sessions aux programmes de cette journée dédiés aux leaders locaux et régionaux. Les femmes élues locales d’Afrique n’étaient pas en reste.

Le panel intitulé «Action climatique collaborative : forger l'avenir grâce à l'engagement communautaire » a vu l’intervention de Mme Clara Doe-mvogo, maire de Monrovia au Libéria. Dans sa contribution, l’édile local a invité ses pairs à s’appuyer sur la jeunesse et les femmes. « Utilisez les jeunes, utilisez les femmes. Parce que la plupart du temps, les femmes diront aux enfants et à la communauté ce qu’il faut faire et ils le feront», dira-t-elle.

Pour la maire de la capitale libérienne qui s’est notamment distinguée par sa capacité à gérer l’épidémie d’Ebola dans sa ville entre 2014 et 2015, les femmes font partie des leaders communautaires les plus efficaces. Elles ont une forte capacité de mobilisation et comme les élus locaux, elles sont en contact direct avec les différentes couches de la population.

La présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA), Mme Célestine Ketcha Courtès a également plaidé pour l’implication des femmes pour la mise en œuvre des actions climatiques collaboratives. « La femme est la clé du succès de la mise en œuvre des projets climat. En Afrique c’est la femme qui est au cœur de la famille et de toutes les actions qui touchent au climat », explique Mme Ketcha.

Celestine ketcha

Membre du panel 2 intitulé : «Action climatique collaborative : planification intégrée et investissement durable dans les villes et les régions », la présidente du REFELA partagera avec l’assistance l’expérience de sa commune de Bangangté où des toilettes écologiques ont été construites dans les marchés et les écoles.  Ces latrines sont constituées de fosses à deux compartiments : un côté pour les excréments, ce qui permet de diriger les urines dans des bidons, et l’autre pour l’eau de nettoyage. Ce qui évite la contamination de la nappe phréatique car les matières fécales ne sont pas mélangées à l’eau. «Au bout d’un mois «d’hygiénisation»  elles sont utilisées pour fertiliser les champs de maïs, de haricots, de pommes de terre, de plantains » a expliqué au journal Notre Benin, Pierre Marie Wanang, responsable de la régie communale de l’eau à Bangangté.

Source: www.afriquelocale.org


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