Madagascar : Appui du secteur privé à la valorisation de la recherche

Publié le 03/08/2017 | La rédaction

Madagascar

Les résultats de la recherche des Universités ne seront plus classés dans les tiroirs étant donné que le groupe Faly Export s’engage à les utiliser dans la pratique, et ce, à grande échelle.

Une convention de partenariat se profile entre un Institut Supérieur de Science de l’Environnement et du Développement Durable (ISSEDD) au niveau de l’Université de Barikadimy à Toamasina, et un membre du secteur privé notamment le groupe Faly Export. C’est ce qu’on a appris lors du salon de la Recherche au service de l’Economie et de l’Emploi, organisé tout récemment par le BIT, l’Université de Toamasina, le GEM et le FIVMPAMA. « Il a été ainsi décidé de commun accord que le secteur privé va appuyer à la valorisation de la recherche. Une structure sera ainsi mise en place pour concrétiser réellement ce projet entre cet institut supérieur et le groupe Faly Export», a expliqué Faly Rasamimanana, le président directeur général du groupe Faly Export, lors de son intervention dans le cadre de ce salon de la Recherche.

Amélioration continue

Notons que l’ISSEDD compte actuellement environ 450 étudiants. La sortie de la première promotion composée de quinze doctorants spécialisés dans le domaine du développement durable aura lieu bientôt. « Dans le cadre du système inclusif et durable tant prôné par le groupe Faly Export par le biais de la mise en œuvre de son référentiel HOREB (Hygiène, Organisation, Restauration de l’Environnement et de la Biodiversité), nous allons valoriser leur recherche en commençant par le développement de l’exploitation de la filière oignon. En fait, le débouché de ce produit est déjà assuré aussi bien sur le marché local qu’international », a-t-il fait savoir.

Concrètement, une parcelle d’une moitié d’hectare sera au début exploitée dans le cadre d’un partenariat entre les deux parties, et ce, à titre d’essai. Les étudiants et les enseignants -chercheurs y mettent en pratique les résultats de leurs recherches. En fait, « il faut développer notamment la recherche sur la technique de séchage et la résistance du produit contre l’humidité durant leur transport. Et on a besoin d’une recherche pour une amélioration continue des activités du secteur privé », a souligné Faly Rasamimanana.

Carbone neutre

Le groupe Faly Export, de son côté, fournit les intrants comme les semences pour pouvoir démarrer cette campagne de production d’oignons sur un terrain appartenant à l’institut supérieur. La récolte est prévue dans 90 jours.  Ce groupe assure ensuite la cueillette de la production sur les champs jusqu’à son étalage, et ce, tout en respectant le carbone neutre ou le minimum d’émission de CO². En effet, le transport des produits collectés se fait par le biais des « Kalesa ». Ce qui permettra de créer des emplois pour la population locale.  

« Et toujours dans le cadre de ce partenariat, les chercheurs et les étudiants, d’un côté, et le groupe qui utilise les résultats de leur recherche, partageront à égal le bénéfice tiré de la vente de la production. L’objectif étant de viser en particulier le marché de l’oignon dans la partie nord de Toamasina, et partant du marché de l’Océan Indien  étant donné que le site de production est localisé tout près du port de la ville de Betsimisaka », a soulevé le président directeur général du groupe Faly Export.

Capital humain

Par ailleurs, le partenariat entre le groupe et l’ISSEDD ne se limite pas à ce développement de la filière oignon qui va s’étaler à grande échelle après cette phase d’essai, mais d’autres filières porteuses seront également exploitées. On peut citer entre les cultures de rente comme la vanille et le poivre ainsi que la plantation des arbres fruitiers d’autant plus cet institut supérieur dispose de plus de 50 ha de terrains exploitables. « Il y aura ainsi une création d’emplois et une professionnalisation des activités des étudiants sortant de cet institut supérieur spécialisé dans le domaine du développement durable. En bref, le référentiel HOREB contribue également à la valorisation du capital humain », a conclu Faly Rasamimanana.

Source : www.midi-madagasikara.mg


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