Le Scot expliqué et commenté

Publié le 20/09/2018 | La rédaction

France

Lundi soir, Robert Cabé est venu expliquer les grandes orientations du Scot avant de répondre aux questions du public.

Lundi soir, dans la salle polyvalente de Tartas, une soixantaine de personnes sont venues écouter Robert Cabé, le président du Pays Adour Chalosse Tursan, leur expliquer les tenants et aboutissants du Scot (Shéma de cohérence territoriale), qui fixe les orientations d’aménagement et de développement durable des 150 communes membres du Pôle d’équilibre territorial et rural (Petr), pour les vingt prochaines années (lire notre édition de vendredi).

L’idée générale étant de réduire la consommation des espaces agricoles et forestiers, de préserver les zones naturelles et de densifier l’habitat. « Il y a du ménage à faire », a convenu Robert Cabé. En matière d’augmentation de la population, on table sur un objectif démographique de 1 % par an, soit 28 000 habitants supplémentaires d’ici 2040, pour que le territoire reste une terre d’accueil.

Diversifier l’habitat

Le Scot vise aussi à favoriser le parcours résidentiel des populations actuelles. Aujourd’hui, 88 % des logements sont constitués de maisons individuelles, alors que l’offre locative est insuffisante. « Il faut diversifier les formes d’habitat pour répondre aux besoins actuels, sinon, les jeunes iront faire leur vie ailleurs », a martelé Robert Cabé.

Autre préconisation, la réduction de plus de la moitié de la consommation foncière en concentrant l’habitat dans les centres-bourgs et en réduisant la surface des parcelles dans les lotissements, tout en préservant la mixité sociale.

Enfin, il faudra aussi maîtriser la consommation du foncier économique. Le maire de Carcarès-Sainte-Croix trouve cette planification très dogmatique car elle oublie l’aspect humain. « La densification signifie la concentration dans quelques centres-bourgs et vos belles études sacralisent une nature vide d’humains », a tonné Philippe Dubourg, qui redoute de voir se développer des centres-bourgs dortoirs qui excluraient 90 % des habitants.

« Les combats, ça se mène », lui a répliqué Robert Cabé qui, chiffres à l’appui, ne partage pas sa version pessimiste de la ruralité. « Même si, a-t-il reconnu, il faut sans doute convaincre une administration préfectorale jugée trop rigide quant à la pertinence des projets d’énergies renouvelables (fermes solaires) qui ne devraient pas être retirés des espaces constructibles. »

Autre problématique soulevée par une intervenante, la couverture numérique. Laurent Civel, le directeur du Sydec, a évoqué le déploiement d’un plan de 180 millions d’euros qui, à terme, permettra à 80 % de la population landaise d’avoir accès au haut débit. « Pour autant, pour des questions de coût, on ne peut pas amener la fibre partout », a temporisé Robert Cabé en mettant un terme aux débats.

 

Source: www.sudouest.fr


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.