Forum International sur les PPP: Deux mémorandums d'entente signés et une aide financière de l'IFC pour commencer

Publié le 20/09/2018 | La rédaction

Tunisie

“La société financière internationale (IFC) est prête à accorder un financement de 500 millions de dollars de son propre capital à la Tunisie"

Quelque 33 projets réalisés par des experts ont été présentés mardi au forum international sur les partenariats public-privé (PPP).

Les secteurs concernés sont le transport et la logistique, l’énergie, l’eau et l’environnement, les infrastructures et le développement urbain et les pôles scientifiques et technologiques.

 

Dans le secteur du transport et de la logistique, il y’a le projet du port d’Enfidha qui consiste à développer un nouveau terminal à conteneurs du port en eaux profondes d’Enfidha moyennant un budget de 3 336 millions TND.

Le projet de la Zone d’activité commerciale et logistique de Ben Guerdane consiste à créer une zone de libre-échange et de logistique jumelée à une station balnéaire proposant des services de loisirs, de santé et de bien-être à proximité de la frontière avec la Libye moyennant 41 millions DT.

Le troisième projet est la création d’un terminal vraquier au port de Bizerte. Ce projet (300 millions TND) prévoit la construction d’un terminal vraquier à Bizerte dédié au déchargement, stockage et manutention du Pet Coke à usage des cimentiers en premier lieu et toute autre industrie qui sera reconvertie en Pet Coke.

Le quatrième projet est la Création d’un terminal RO-PAX sur la rive sud du port de Bizerte moyennant un budget de (80 millions de dinars).

Le métro de Sfax est quant à lui un projet qui consiste en un nouveau réseau de transport public pour la région métropolitaine de Sfax, comprenant 2 lignes de métros légers (tramways) et 3 lignes de BHS pour un total de 70km, et d’autres installations de transport. L’ensemble du projet, coûte près de 2 800 M DT et serait mis en œuvre par étapes de 2022 à 2030.

La zone logistique de Bir Mcherga est un projet qui développera une zone logistique à 45 km au sud-ouest de Tunis. Le projet consiste en la création de plusieurs zones spécialisées, à savoir: une zone logistique, une zone franche, des dépôts et des unités industrielles, des parkings pour conteneurs, port sec et centre d’affaires. Le coût estimatif du projet est de 300 millions de DT.

Le projet de la ligne ferroviaire Gabes-Médenine consiste en une nouvelle ligne ferroviaire, reliant Médenine dans le sud de la Tunisie au réseau ferroviaire national de la SNCFT à Gabès. Les coûts d’investissement varient de 240 à 600 M DT selon les variantes techniques. Le projet devrait être mis en œuvre en 2022.

La réhabilitation et la maintenance des rames du métro léger de Tunis consiste à rénover et à réhabiliter les 120 voitures Siemens du métro de la Société des transports de Tunis (TRANSTU), en circulation depuis 1985 moyennant 200 M DT.

Le projet de la ligne ferroviaire Kasserine-Sousse consiste à construire une nouvelle section pour relier le port de Sousse à la ville intérieure de Kasserine. Le coût du projet est estimé à 550 millions de dinars (sans matériel roulant) et devrait s’achever en 2026.

Le réaménagement intégré de la gare ferroviaire de Sousse est, quant à lui, un programme de développement urbain visant à offrir de nouveaux services aux habitants de la ville de Sousse et les utilisateurs du train, en valorisant les biens immobiliers appartenant à la SNCFT en périphérie de la gare.

Le projet de LGV (Ras Jedir - Gabès-Tunis) et (Tunis Tabarka) consiste à mettre en place le réseau ferroviaire à grande vitesse transmaghrébin. Il s’agit d’un projet régional visant à relier les principales villes des pays du Maghreb à savoir: Casablanca, Alger, Tunis et Tripoli. La section tunisienne de la ligne à grande vitesse aura une longueur totale de 840 km.

La Zone Logistique de Gargour est un projet qui vise à soutenir le développement du port de Sfax qui a commencé à recevoir les navires Ro-Ro et d’être un noeud logistique pour la deuxième ville la plus importante de Tunisie. Le coût estimé du projet est de 82.5 millions de DT.

Dans le secteur de l’Energie, Eau et Environnement il y a le projet de la Station d’épuration à Tunis Nord, Station de dessalement de l’eau de mer à Gabès, la Station d’épuration à Gabès, le projet de transport et valorisation des déchets à Tunis et Djerba, les Projets de valorisation des déchets à Bizerte, Gabès et Sousse, la station de dessalement de l’eau de mer à Ksour Essef, la Station à vapeur cycle combiné à Skhira d’une capacité de 480 MW, la délocalisation de l’usine du groupe chimique de Gabès.

Dans le secteur des infrastructures et du développement durable, il y a le dédoublement de la GP13 reliant Sfax à Kasserine, la cité sportive de Sfax, la rénovation et l’extension du port de plaisance de Sidi Bou Said, le projet Taparura, le projet de réalisation d’une liaison de l’île de Djerba avec le continent (Jorf-Ajim), le projet d’Aménagement Sebkha Ben Ghayadha (Mahdia), la cité gouvernementale, la Zone d’activités économiques de Zarzis, le projet de mise en valeur et aménagement de la Sebkhat Sijoumi et le développement du site thermal d’El Khebayat.

Dans la thématique des pôles scientifiques et technologiques, il existe trois projets: la start-up city, la cité universitaire qui est un projet visant à développer des universités françaises et allemandes en adoptant un système innovant qui se traduit par l’amélioration du processus d’éducation et par la réduction de la charge fiscale pesant sur le gouvernement permettant à ce dernier de répondre aux nouvelles demandes et de faciliter l’adoption de nouveautés en matière de prestation de services ainsi que de mettre l’accent sur les fonctions pour lesquelles elles sont relativement avantagés. Quant au troisième projet, il s’agit de créer un pôle technologique à la Manouba.

Deux mémorandums d’entente signés

Deux mémorandums d’entente visant à définir un cadre de coopération dans les domaines de la promotion du Partenariat Public privé (PPP), ont été signés, mardi, à Tunis, en marge des travaux de la conférence internationale sur les partenariats public privé (PPP). Le premier accord est signé entre le ministère du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, l’Instance Générale de Partenariat Public Privé (IGPPP) et la Banque africaine de développement(BAD). Le financement sera assuré par le Fonds fiduciaire de coopération économique Corée - Afrique (KOAFEC), administré par la BAD. Son objectif est de définir un cadre de coopération dans les domaines de la promotion du PPP en Tunisie. Le deuxième mémorandum d’entente, signé entre les ministères des Finances, du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et l’Instance Générale de Partenariat Public Privé (IGPPP), s’inscrit dans le cadre de l’appui en matière de préparation des projets PPP, et plus particulièrement les études de faisabilité.

Selon le Chef de cabinet du ministre du Développement, Lamia Ben Mime, cet accord constitue l’aboutissement d’un processus visant à mettre en place un écosystème propice pour le développement des PPP en Tunisie, et ce par la mise en place et la structuration d’une ligne de financement garantissant leur amorçage.

Ces accords, précise encore la responsable, contribueront au renforcement de la participation du secteur privé au développement des infrastructures et de consolider la viabilité des infrastructures déjà existantes. Ils aideront, également, les institutions à élaborer des projets d’infrastructure de qualité, viables et susceptibles de mobiliser les ressources financières publiques et privées.

La Société Financière Internationale prête à aider la Tunisie

“La société financière internationale (IFC) est prête à accorder un financement de 500 millions de dollars de son propre capital à la Tunisie, outre la possibilité de tripler ce montant grâce aux partenariats de l’IFC avec les bailleurs de fonds”, a déclaré mardi Mouayed Makhlouf, Directeur pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord d’IFC.

Dans une déclaration à l’agence TAP en marge de sa participation au forum international de haut niveau sur les partenariats public privé (PPP), le responsable a assuré que l’IFC soutiendra la Tunisie dans la réalisation de ses projets dans le cadre du PPP non seulement par les financements nécessaires mais aussi par l’expertise de son équipe.

Mouayed Makhlouf a indiqué que le PPP dans la région du Moyen-Orient reste encore limité et il convient de le développer pour pouvoir créer le développement et lancer des projets durables et générateurs d’emplois dans des pays qui enregistrent de faibles taux de croissance et d’importants taux de chômage, notamment, parmi les jeunes.

Pour sa part, Pierre Heilbronn, Vice-Président de la banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a réitéré la volonté de son institution d’appuyer la Tunisie en matière de financement et d’expertise. “On estime le déficit d’infrastructure en Tunisie à 28% du PIB pour soutenir une croissance durable et à 24% du PIB pour combler le retard en matière d’infrastructure”, a-t-il indiqué, signalant que l’État seul ne pourra pas prendre en charge l’ensemble de ce montant d’où l’importance de la contribution du secteur privé.

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance de l’investissement en tant que pont pour réduire les inégalités, indiquant qu’il convient d’exploiter le levier du secteur privé pour créer des projets dans l’ensemble du pays notamment dans les régions éloignées afin d’y porter le développement.

 

Source: www.huffpostmaghreb.com


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