Musées maritimes. Vers la mise en place d’un réseau cornouaillais

Publié le 19/09/2018 | La rédaction

Espagne, France

L’idée d’une mise en réseau de neuf musées maritimes cornouaillais a été évoquée, mardi matin, à Douarnenez, à l’occasion de la présentation d’un exemple comparable en Galice (Espagne). Le projet pourrait se développer dans les deux ans.

Depuis lundi, une délégation espagnole du Groupe d’action locale pour la pêche et l’aquaculture (Galpa) de Galice séjourne en Cornouaille. Après des visites en Pays bigouden sud et avant de se rendre, ce mercredi à Concarneau et dans le Pays fouesnantais, la délégation de seize personnes était de passage, ce mardi, à Douarnenez. L’occasion pour elle de présenter la mise en réseau des musées maritimes de Galice, dont le projet a débuté en 2016. Neuf structures (dont une portugaise) composent actuellement ce réseau, qui bénéficie des programmes européens de développement local.

L’idée de Quimper Cornouaille développement, hôte de la délégation ibérique, était, mardi au Port-musée de Douarnenez, d’imaginer qu’une présentation du réseau galicien puisse impulser une initiative comparable des musées maritimes cornouaillais : Port-musée de Douarnenez, Musée maritime du Cap-Sizun (Audierne), Musée du sauvetage en mer Papa Poydenot (Penmarc’h), Centre de découverte maritime (Penmarc’h), Haliotika - cité de la pêche en mer (Le Guilvinec), ancien chantier naval Le Cœur (Lesconil), ancienne conserverie Le Gall (Loctudy), abri du marin de Sainte-Marine, Musée de la pêche de Concarneau et musée de l’Île de Sein.

 

D’abord exister et survivre

Invitées à rejoindre le réseau galicien (ou à nommer un représentant), les structures cornouaillaises et leurs présidents présents à Douarnenez ont émis quelques doutes sur leurs capacités actuelles à former un réseau ou à en rejoindre un. « L’exemple espagnol s’appuie sur des professionnels, alors que notre projet de réhabilitation des anciens chantiers navals Le Cœur de Lesconil n’est pas encore réalisé et que nous ne sommes que six bénévoles », commente le président de Bag Leskon, Yves Le Coz. Pour Jacques Paul, président de l’Association des amis du musée maritime du Cap-Sizun, « même avec 18 ans d’existence, nous sommes toujours fragiles. Il faut cependant aller de l’avant. L’idée de se doter, comme les Espagnols, d’une exposition temporaire tournante, est bonne. On sait faire, mais pour y parvenir, nous aurons besoin de soutien des collectivités ».

Selon Valérie Levezo, chargée de mission de Quimper Cornouaille développement, « il y a aussi en Cornouaille des musées avec des salariés et ces plus grosses structures peuvent aider les plus petites. Il faudra de la synergie et de la mutualisation. Le développement d’un réseau dépend d’abord d’une volonté des acteurs locaux de travailler ensemble ».

Pour alimenter le projet, des fonds européens territorialisés pour la pêche et le développement rural sont disponibles jusqu’en 2021 via le programme Leader, qui prévoie précisément le soutien à la valorisation touristique du patrimoine. « Il faut sans doute prévoir une phase de coopération, aller voir à l’étranger ce qu’il se passe, puis coopérer entre territoires et faire la jonction, par exemple avec la Galice », avance Valérie Levezo, qui estime enfin que « tout cela est réalisable dans les deux ans ».

 

Source: www.letelegramme.fr


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